Située à 240 kms au nord-est de Bamako, SEGOU est une grande ville de 150 000 habitants, au bord du Niger. En 2008, un groupe d'angevins membres de la jeune association Djigui y rencontre les tout premiers futurs membres de Djigui-Mali, antenne de Ségou. La rencontre a lieu chez Léopold et Emma DIARRA, entre la cathédrale et le cimetière où repose Jean-Jacques KONATE dont le décès a déclenché la création de l'association. Alphonse Konaté, son père, est en effet originaire de Ségou.
La cathédrale de SEGOU
ACTIVITÉS
* Soins
A Ségou, les premières actions ont été les soins aux enfants atteints du paludisme, pour éviter les décès.L'antenne a pris en charge le paiement des consultations au dispensaire et des traitements. Sur la photo ci-contre, Yaya, le premier enfant soigné et guéri à Ségou, sur les genoux d'Emma Diarra. |
* Assainissement
La seconde priorité fut la construction de puisards. Une équipe d'étudiants de l'Université Catholique d'Angers se sont proposés pour ce chantier. Dans le cadre de leurs études, ils devaient faire une mission sur le terrain : 11 étudiants se sont donc rendus sur place en juin 2010 pendant trois semaines et, avec l'aide des habitants du quartier, ils ont pu réaliser une quinzaine de puisards. Ils ont aussi planté des arbres dans les rues, l'ombre étant un facteur important pour l'hygiène et une meilleure santé.
Ce coût dépend de la nature du sol. Si le sol est sableux et donc facile à creuser,
le prix sera moins élevé que si le sol est rocheux.
A Ségou, bâtie au bord du Niger, le sol est sableux et un puisard revient à 250 €.
A Bamako, le sol est beaucoup plus dur à creuser à cause de la présence de roches
qu'il faut casser pour les extraire et l'acheminement des pierres filtrantes ne peut se faire que par camion, au lieu de charrettes : le puisard sera plus cher.
* Prévention et Éducation
En complément de la distribution de moustiquaires imprégnées, pour la prévention, il est important d'éduquer la population. Des années de fatalisme devant la mortalité infantile, des croyances ancestrales sur les forces du mal et le recours à des marabouts au lieu d'aller consulter un médecin - souvent aussi par manque d'argent - font qu'il est nécessaire d'apporter aux gens des connaissances sur ce paludisme, ses symptômes, son diagnostic, son traitement ...
Les étudiants, en marge de leur travail sur les puisards, ont fait réaliser par des artistes locaux des "Bogolans", des panneaux illustrant la manière de réagir devant cette maladie. Depuis, ces panneaux servent dans les écoles, dans des réunions publiques, pour tranmettre ces connaissances et donc pour lutter contre l'ignorance et contre le paludisme.