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BAMAKO
Antenne d'ATTBOUGOU




Bamako, la capitale du Mali, est divisée en 6 communes et chaque commune en "quartiers".
ATTBOUGOU est un ensemble de logements sociaux situés dans la commune 6,
quartier de Yirimadio.

La photo ci-dessus montre les membres du bureau, autour de la présidente,
Simone Coulibaly

LES ACTIONS DE L'ANTENNE

1 - PRISE EN CHARGE DES CAS DE PALUDISME

Afin de soulager les familles démunies, en prenant en charge les frais de soins et d’ordonnances des enfants suivis par l’association.Ces enfants auront droit ensuite à un suivi sanitaire rigoureux, au CESCOM (voir en fin de page) du quartier. En 2017, 20 enfants atteints de paludisme, dont trois cas graves, ont ainsi été soignés grâce à l'antenne de Attbougou. Le coût d'une prise en charge d'un enfant atteint de paludisme est de 7 € et celui du traitement d'un cas grave de paludisme, de 14 €. Beaucoup de familles ne peuvent pas payer ces sommes, d'où la présence et l'action de Djigui.


des enfants et leurs mamans, en visite au Cescom


2 - PRÉVENTION

* En 2017, 100 moustiquaires imprégnées (d'un produit répulsif) ont été achetées et distribuées à des familles démunies. Une moustiquaire coûte environ 6 €. L'Etat privilégie les femmes enceintes et les enfants pour la distribution de moustiquaires gratuites. Pour ses autres membres, la famille ou les associations doivent en acheter.

* une campagne de pulvérisation intra-domiciliaire a été réalisée dans 45 maisons proches des lieux de prolifération des moustiques.



* Kits de lavage des mains : 60 kits de lavage des mains ont été distribués à 60 mères de familles démunies. Du savon et de l’eau de javel ont accompagné ces kits. Le but de ces distributions de kits de lavage des mains est de promouvoir les bonnes pratiques pour le lavage des mains au savon et encourager les actes de propreté dans les domiciles, gages de bonne santé familiale.




* Distribution de vêtements et de chaussures. Après l'hygiène, la prévention contre la mortalité du paludisme chez les enfants de moins de 6 ans passe aussi par le port de tenues vestimentaires assurant une meilleure protection contre les atteintes extérieures, les risques de maladies, blessures et infections. Lorsqu'un enfant a une crise de paludisme, plus il était en bonne santé avant la crise, mieux il résistera.

Grâce à l'acheminement par le conteneur mis à la disposition des associations par la ville d'Angers, nous pouvons distribuer les vêtements et les chaussures collectés par Djigui à Angers.


* l'assainissement. Le quartier Attbougou est un quartier récent équipé de réseaux d'assainissement. Contrairement aux deux autres quartiers où Djigui intervient, il n'est pas nécessaire de réaliser des puisards pour récupérer les eaux usées. Mais l'assainissement passe aussi par le nettoyage des espaces publics. En 2017 des équipes de nettoyage composées des membres de l’association ont contribué à rendre propres les cours de deux écoles et la cour du Centre de santé communautaire (CESCOM).

3 - AUTO-FINANCEMENT

Le financement des actions est assuré par Djigui Angers.
Cependant l'antenne d'Attbougou souhaite participer aussi à ce financement
par quelques actions locales, génératrices de revenus :

* Production de pâte d'arachide. Des femmes du quartier se réunissent pour fabriquer de la pâte d'arachide qui est revendue ensuite. Pour cela l'antenne s'est équipée du matériel nécessaire à cette production.

* Location de chaises et bâches. Pour répondre à un besoin des habitants de Bamako, l'antenne a acheté des chaises et des bâches (barnums) qui sont louées aux particuliers pour leurs fêtes privées.


* Machines à coudre. Djigui Angers ayant reçu plusieurs machines à coudre, elles ont été acheminées à Bamako par le conteneur et remises à l'antenne d'Attbougou, qui en assure la location à des couturières locales.


- CESCOM et ORGANISATION DE LA SANTÉ AU MALI -

      
    Le système de santé, au Mali, est à trois niveaux :
    1 -  L' HÔPITAL
    2 -  LE CENTRE DE SANTÉ DE RÉFÉRENCE
    3 -  LE CENTRE DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE : CESCOM

     Ces trois niveaux sont organisés de façon pyramidale. En bas les CESCOM où le patient doit d'abord aller en consultation ; puis le CENTRE DE SANTÉ DE RÉFÉRENCE où il ira s'il a besoin d'un spécialiste et enfin l'HÔPITAL pour les pathologies plus graves et nécessitant plus de matériel. Il y a, aujourd'hui, 1241 CESCOM fonctionnels, 65 centres de santé de référence et 12 hôpitaux.

     Depuis 2011 le Mali a commencé à généraliser un système d'assurance maladie : l'AMO, l'assurance maladie obligatoire à laquelle les salariés et leurs employeurs doivent cotiser ce qui permet aux patients de n'avoir à leur charge que 30% des frais de consultation et du prix des médicaments.

     Mais, pour le moment, d'une part tous les salariés ne sont pas encore enregistrés dans ce nouveau système et, d'autre part, ce système est facultatif pour les gens sans revenus.
    La cotisation est de 3,5 % du salaire ; le salaire minimun au Mali est entre 30 000 Fcfa (46 €) et 40 000 Fcfa (61 €) et beaucoup de gens ne peuvent pas payer les cotisations. Le Mali est en train de mettre en place un nouveau système, permettant une plus large couverture des populations : le RAMU, régime d'assurance maladie universelle.

     Le patient qui se rend dans le CESCOM de son quartier a trois possibilités :
       * soit il est couvert par son inscription à l'AMO et il ne paiera que le ticket modérateur.
       * soit il ne l'est pas mais a adhéré au CESCOM en payant une cotisation de 1,50 € pour une année et A REVOIR...
       * soit il n'est pas adhérent du cescom, et il devra payer la totalité du montant de la consultation et des médicaments.
        Cette pratique du paiement des actes éloigne beaucoup de personnes pauvres de ces lieux de santé. C'est pour cette raison que Djigui-Mali prend en charge la carte d'adhésion au CESCOM ainsi que le montant des consultations et des traitements anti-paludéens pour les plus pauvres. Un traitement anti-paludéen varie entre 10 et 15 €, ce qui est beaucoup pour le Mali.

        pour en savoir plus sur le régime malien de Sécurité Sociale : cliquez ici